Cela fait un certain temps maintenant
que l’homme est torturé par cette jument qui ne cesse de s’éloigner
et tend les chaîne reliées à ses poignets sanguinolents.
De sa chair meurtrie coule un ruisseau de sang qui s’égoutte peu
à peu sur le sol pour former une flaque écarlate.
A chaque nouveau pas de la bête, le sang gicle de ce corps mutilé
et de nouvelles plaintes se font entendre.
Les bruits des os et de la chair qui se rompent sont masqués par les
hurlements de douleur.
Le condamné, maintenant à l’agonie, se demande vraiment
si son crime méritait un châtiment d’une telle cruauté.
La Mort n’est pas encore au rendez-vous et ses tourments ne sont pas encore
terminés…
Mais l’homme se réconforte tant bien que mal car il sait que sa
chair finira bar se rompre, et de cette rupture naîtra la fin de ses souffrances.
Cet homme c’est moi. Ces chaînes qui tiraillent mon cœur sont
attachées, pour mon plus grand malheur, à toi.
Timmy
14.09.03