La jeune fille et Absinthi



Elles toutes étaient là, ce septième soir.
Réunies pour la dernière fois, pour lui dire au revoir.
Dire au revoir a la jeune fille qui, vers le pays du froid printemps rose, s'en allée.
Vêtues seulement de noire, terrifiées mais passionnées.
Imbibées de musiques grandiloquentes, de bougies et d'encens.

Dans la pièce du piano, froide, noire et hantée…
La bougie noire encerclée des jeunes filles et tout doucement…
Un souffle froid, mais tant attendu,
La lueur fut regardée, dégustée, bue…
Le souffle servant de froide chaleur, d'excitant
A la jeune fille s'en allant, mentalement, et bientôt physiquement.

Dans le noir, elles parviennent à distinguer une ombre. Absinthi.
Un sourire d'amour et de folie, sur le visage de l'en allée, se peignit.
Elle seule l'avait vraiment vu, son secret amant.
Le pianiste lui caressa la nuque, àl'oreille ces mots d'amour de mourants.
Dans la nuit :
Une éveillée, quatre endormies,
La jeune fille et le fantôme jouant du piano, une musique féerique…
Finalement, c'est tout de même mieux de partir avec tous ceux que l'on aime dans un monde magique

Vin Sauvage