La Veuve Noire

A présent c’en est fini
Mes dernières larmes de vie s’écoulent lentement,
De mon cœur déchiré par la passion.
Comment aurais-je pu m’imaginer
Que derrière ce beau visage blanc mat,
Une voix si douce, si belle,
Ces longs et interminables cheveux noirs,
En avant d’un corps si parfaits, si bien tracé,
Se cachait une veuve noire…
Dans ses yeux je me voyais comme dans un miroir,
Mais sans aucuns de mes défauts.
Aujourd’hui ce que j’y vois de moi,
C’est une proie agonisante, nourrissant de sa douleur,
Le prédateur si fier de lui.
Je ne comprends pas, je ne comprends plus.
Doucement je m’endors dans mon lit de sang,
Pour me réveiller bien plus tard sur le terre promise,
Où son seigneur, le Malin, dirige son peule.
Devant l’antre la porte se referme,
Et je la voie encore derrière moi.
Je lui dis adieu et à une prochaine fois.


Sokar