Liberté Meurtrière…

Je me réveille dans une pièce sombre,
Ma main effleure mon visage…
Du sang séché.

Mais…

Je sens une présence,
Il y a un homme dans cette pièce,
Je le sens et plus il s’approche plus j’en ai peur.
Un affolement m’envahie,

Je sais qui tu es…

Cet homme, un démon qui m’a créée,
Une haine s’empare de mon corps.

Tu me frappes…

Ma mémoire réapparaît,

Je me souviens…

C’est toi qui es venu me chercher dans mon lit
M’arrachant à mes doux rêves
Pour me traîner dans cette cave.
Pour assouvir ton mal être.

Tu frappes… Tu frappes…

Sentant ma vie quitter mes veines,
Tu en prend une certaines jouissance.
Je hurle de douleur,
Ne pouvant plus accepter ces coups,
Je tombe à la renverse,

M’écroulant sur le sol…

Je sens quelque chose,
Instinctivement je le prends dans mes mains.
Tenant l’objet qui n’était autre qu’un couteau,

Je me redresse tant bien que mal…

Mes mains crispées sur cette arme,
Je bondis sur toi pour te poignarder,

En plein cœur…

Du sang gicle sur mon visage,
Et je t’entends hurler de douleur,
J’en prends plaisir,

Tu tombes d’une masse sur le sol…

Je me mets à rire d’un air hébété.
J’entends un bruit,
Le loquet de la porte qu’on soulève,
La lumière m’éblouie les yeux,

Impossible de distinguer qui s’approche de moi…

Et là, je vois un petit garçon,
Qui m’enlace tendrement.
Et me murmure dans le creux de l’oreille
« On est libre grande sœur ! »

Je me mets à pleurer…

Tenant l’arme dans mes mains celle qui fut la clé de notre liberté…

Se soir, j’ai tué mon père…
Se soir, de l’ombre est née la lumière…

Fauve