Tristesse Moribonde


Les brumes glaciales du matin avaient vu s'enfuir
Tous les esprits errants, familiers de ces lieux.
Nul ne goûterait à la peine de sentir souffrir
Cette ombre assise, aux pieds de ce chêne silencieux.

Ses pieds sont nus et pâles dans son habit funèbre.
Tous les sentiments de cet homme maudit
Semblent s'échapper de ce sombre corps amaigri.
Ses faibles bras livides pendent, ouverts aux ténèbres.

Et comme le sang s'écoule de mes poignets meurtris,
Souillant la terre et cette nature morte,
Mes yeux presque ouverts se troublent d'un voile infini.

 

Timmy