La Naissance d'un Mort

Chap.5: Captivite

 

"Manger ! Enfin nous allons manger !"
Dorian ne répondit pas aux paroles enthousiastes de la Voix mais n’en pensait pas moins que lui. Il continua à suivre Swann sans dire un mot. Elle avait ralentie le pas afin qu’il se mette à sa hauteur.
"Cela fait combien de temps que tu erres dans les rues ?
- Quelques heures je pense…
- Tu ne t’es pas encore trouvé alors… n’est-ce pas ?"
Dorian n’eu pas le temps de comprendre le sens de la question que Swann s’arrêta nette. Dorian releva la tête et aperçu la patrouille de police que Swann fixait. Les deux policiers c’était arrêté à l’entrer de la ruelle et regardaient dans leur direction.
"Ils sont là pour nous, fuyons ! Je ne veux pas être humilié en étant ramené dans une bergerie par des chiens de troupeaux", s’alarma la Voix.
Aussitôt Dorian réagit ; il s’empressa de rebrousser chemin. Au bout de vingt mètres, il regarda par-dessus son épaule et aperçu la patrouille lui courant après dans l’étroite ruelle. Quand à Swann il la vit se cacher calmement dans l’ombre d’un immeuble.
"Tu es lent ! Bouge toi, ils vont nous rattrapez !"
Les cries d’interpellation des deux individus affolait grandement Dorian ; à tel point qu’il avait du mal à comprendre les conseils de la Voix.
"Prend à gauche", dicta calmement la Voix.
Dorian tout affolé n'entendit pas le conseil et continua tout droit. Quelques centaines de mètres plus loin il vit son erreur.
"Je t'avais dit à gauche, rumina la Voix, à gauche…"
Dorian se trouvait à présent aculé à un mur trop haut pour être escaladé. Il se retourna et vit un des policiers; l'autre devait probablement poursuivre sa nouvelle rencontre.
"Tu cour vite petit, mais maintenant tu ne peux m'échapper. Je ne sais pas encore ce que tu as fait d'illégal, mais vu ta détermination pour me semer ça doit pas être du très jolie !"
Lorsque le policier essoufflé commença à faire quelques pas dans sa direction, la panique prit place en Dorian et il se mit à bouger frénétiquement de gauche à droite et d'avant en arrière.
"Mais qu'es que tu attend!? Qu'il t'enferme avec le bétail ! Bouge toi !"
Aussitôt Dorian ce décida à esquiver le policier. Mais la chance ne lui sourie pas et l'homme imposant lui barra la route sans difficulté. Ce dernier le projeta en arrière et se mit à rire de la veine tentative de Dorian.
"Ne pose pas de résistance, tu ne fais pas le poids, tu es trop chétif…"
"Chétif!? On aura tout entendu!", s'insurgea la Voix
Il se pencha sur Dorian afin de le menotter puis le relever. Mais le jeune garçon était bien décidé à donner résistance et se jeta griffes et dents sur l'homme.
"Tu va voir si je suis chétif!", hurla Dorian.
L'attaque de Dorian était celle d'un animal enragé; les coups de griffes étaient touts plus violents les uns que les autres; la peau meurtrie du policier commençait à laisser place à la chaire bien vive. Le sang fini par ruisseler, les hurlements de l'homme à être de plus en plus fort et les cries du garçon plus bestial. A la vue du sang qui commençait à gicler sur son visage, Dorian eu un petit moment d'arrêt. "Manger", ce mot raisonna dans sa tête suivie aussitôt par une poussé de douleur insoutenable au niveau de ses gencives. La douleur lancinante accru lui fit oublier quelques instants le combat qu'il était en train de livrer. Son adversaire saisie alors l'occasion, et lui assena un coup sur la tempe, puis un deuxième d'une force supérieur au niveau de la mâchoire. Dorian tomba à la renverse, son crâne rebondit sur le sol. La dernière image qu'il vit était celle du policier ce relevant difficilement du combat.

***

"Tu as vu ce qu'il m'a fait ce môme!? Un truc de dingue !
- Nan mais attend tu veux me faire croire que c'est ce gamin qui t'as fait ça? Arrête de me prendre pour un con, tu t'es encore cassé la gueule après avoir pris une biture pendant ton service.
-Nan je te dis, c'est ce gamin !
-Ecoute je t'ai jamais balancé alors pas la peine de me dire des conneries… Tiens voila ton "agresseur" qui se réveil…"
Dorian se réveilla couché sur un ciment gris. Ses pensés n'étaient pas encore très claire; regard à droite, regard à gauche : trois mure et des barreaux.
"Et oui tu t'es fait prendre, si tu m'avais écouté, si seulement tu avais pris à gauche comme je te l'avais dit… on ne serait pas là dans cette cage, on serait avec notre belle créature à MANGER !"
Dorian tournait en rond dans son petit enclos pendant que ces geôliers discutaient entre eux sur son compte.
"Tu sais où ce trouve Edward? … Me regarde pas comme ça, le gamin était avec une femme, probablement une putain…"
L'interlocuteur s'approcha alors de Dorian, sur de sa supériorité. Il faut dire aussi qu'il surplombait Dorian de quelques têtes.
"Alors petit, à ce qu'il parait tu as donné du file à retordre à Jack!?
- J'ai faim…
- Tu étais avec une putain alors!?
- J'ai faim…
- T'es précoce toi!
- J'ai faim…
- Tu voulais pas que ta maman soit au courant, c'est ça!?", se mit à rire le gardien.
Dorian fixait maintenant de ses yeux noirs l'homme qui ne finissait pas de rire de ses plaisanteries. "Tue le…" suggérait la Voix. Une haine incontrôlable s'installa en Dorian, une haine sans fondement, une haine dénuée de sens. Peut à peut la douleur canine refit son apparition. Cette fois si Dorian su la contrôler… du moins un certain temps: un hurlement de haine aveugle finit par sortir de sa gorge enflammé. Le crie assourdissant qu'il poussa fit taire le gardien qui resta stupéfait.
Dorian ce précipita sans tarder sur les barreaux. Le gardien que ne savait quoi faire resta sans bouger. Dorian en profita pour lui maintenir d'une main sa tête contre les barreaux et de l'autre lui griffa le visage. Le gardien se débattu avec force mais ne pu s'échapper de l'emprise de Dorian.
"Enlève moi ce gamin! Enlève moi ça!"
Les griffures de Dorian finirent par dévoiler le sang de l'homme affolé. Alors que le second policier essayait d'aider son collègue, la douleur dentaire de Dorian se fit de plus en plus intense. Ne pouvant la supporter plus longtemps il lâcha prise. Sa proie saisie l'occasion et s'échappa de son emprise. Le collègue du gardien sorti la matraque et s'en servie pour faire taire le jeune garçon hurlent à présent à genoux. Lorsque la matraque toucha la tête de l'adolescent, les cries s'arrêtèrent brusquement et sa tête tomba lourdement à terre.
"Il a une force monumental ce gamin…"

 

***


Le soleil venait de se lever, deux heures s'étaient écoulées depuis qu'il avait reçu le coup de matraque. Les gardiens l'avaient installé sur un petit lit crasseux du coin de la cellule. Il se redressa et passa la main sur la tête : une douleur le lançaient affreusement. Un grognement de douleur sortie de sa bouche dès qu'il effleura la blessure des bouts des doigts : ils ne l'avaient pas vraiment ménagé…

"Sa y est, il se réveil le fugueur. Tes parents viennent d'arriver prépare toi gamin…
- Retour à la case départ… retour dans la bergerie… Tu m'exaspères !"
Dorian vit alors dans l'encadrement de la porte sa mère dont les yeux étaient emplies de larmes. Elle essaya de les retenir mais ils finirent par couler contre son gré.
- Encore cette brebis…
- Mon petit, mon tout petit… je… pourquoi… pourquoi es tu partie ainsi de la maison…
- La prochaine fois faite en sorte qu'il reste chez vous..., intervint alors l'un des policiers
- Cela ne se reproduira plus messieurs. Je vous prie de bien vouloir nous excuser, nous allons rentrer, mon fils doit être fatigué.
- Oui fatiguer de vous entendre…"
Sur ce, le bras du père entoura affectueusement son fils et commença à entamer sa marche en direction de la porte menant à l'extérieur…

"En tout cas il faudrait le faire soigné ce môme, il est vraiment cinglé; vous avez vu ce qu'il m'a fait votre gosse, un vrai animal !"
Sur ces dernières paroles, les deux policiers regardèrent sans dire un mot la famille passé le seuille de la porte…

Timmy 15.05.06