Lassitude

Doucement dans le jardin se lève le soleil cependant aucun son n’est audible et Nimara se demande ce qui lui arrive, elle se tourne vers la lueur pale de l’aube et le soleil lui brûle les yeux.

Puis le souvenir lointain mais présent de sa solitude revient lui laissant une pensée douloureuse à l’esprit. Maintenant des flashs arrivent, ses amis, sa vie, mais aussi la mort.
Toute tristesse s’efface alors de ses pensées pour ne laisser paraître que la satisfaction du moment présent.

Elle se dit que rien n’a plus d’importance maintenant, petit a petit elle se rappelle la soirée de la veille, la fête sur la plage, tout se passait bien, pour le mieux même. Le fait que le garçon qu’elle aimait éperdument l’ai quitté ne lui apparaissait plus que comme une vision lointaine sans couleurs ni sentiments. Bientôt elle songea de nouveau a tout ceci et comme un éclair elle se rappela la sonnerie de son téléphone.

Alors la mémoire lui revint, la police, l’accident, sa famille.
Nimara qui s’était alors relevé s’écroula, elle eut l’impression que plus rien n’existait sous elle, les souvenirs lui affluèrent alors à l’esprit par centaine, elle, à terre, pleurant toute les larmes de son corps, prenant conscience de sa parfaite impuissance vis à vis des événements : son père, sa mère et sa sœur étaient mort.

Elle s’était alors réfugier dans son appartement croyant y trouver une quelconque consolation. Pourtant une fois seule, la tristesse l’avait accablé plus fort encore.
C’est ainsi qu’elle se dit qu’un bain chaud lui permettrait de se laver de toute cette vie qui n’avait était ponctuée depuis un certain temps que part des échecs cuisants et répétitifs. Sa tristesse était telle qu’elle n’arrivait même plus à penser, ses membres dans l’eau chaude étaient figés autant que sa pensée. Pourtant lorsque sa tête tourna d’un mouvement brusque à cause des hoquets de ses pleurs qui n’en finissaient plus, son regard tomba sur un objet qui lui parut alors comme salvateur, tel une clé qui lui permettrait de s’échapper d’un monde de brume et de désespoir. Au milieu des flammes de ses pensées elle prit cette clé fine et miroitante, la retira du rasoir et ouvrit la porte. Le dernier souvenir qu’elle eut alors de cette soirée fut cette couleur rouge qui glissait dans l’eau telle une brume dense et profonde, puis tout son esprit plongea dedans …

A genoux dans le jardin elle regarda alors brusquement aux alentours, le jardin était en fait plus une prairie car ça et là apparaissaient des arbres, sans doute planter de main d’homme, cependant en y regardant plus attentivement elle vie que l’agencement suivait d’étranges formes.

Elle compris alors en s’avançant que tout ce qui l’entourait se mouvait au rythme de ses regards telle un cœur auquel on prend le poux, mais ce poux suivit les mouvements de ses yeux qu’elle portait au plus profond de cette espace sans pour autant voir d’horizon.

En effet une brume sombre tel la nuit s’étendait par vague paisible mais oppressante, malgré le choc de ses souvenirs Nimara senti que son esprit était paisible et seule le désir d’explorer cet espace se manifestait. Elle s’avança prudemment comme si ce silence pesant allait exploser pour laisser place à un grondement d’orage, cependant elle n’entendit rien et continua d’avancer maintenant plus à l’aise.

Ses pieds étaient nus et ses longs cheveux brun descendaient le long de ses épaules pour stopper sur ses hanches. Son corps étaient longiligne et ses muscles discret mais fermes roulaient sous sa peau à chacun de ses mouvements, ses yeux étaient d’un vert profond mais néanmoins vif. Toutefois son regard doux exprimait une grande lassitude comme si les brumes oppressantes avaient pénétré son esprit et ses pensées pour laisser la place à une abîme de détresse. Alors que son corps remuait sous des ordres qui lui étaient inconscients elle sentit que la brume se faisait de plus en plus oppressante pour laisser paraître une chaleur moite. Elle vit alors au loin trois silhouettes et elle compris tout de suite de qui il s’agissait, mais elle hésita à s’avancer vers ces silhouettes, sa méfiance fut soudain confirmé par l’avertissement d’une voix dont elle ne savait si elle résonnait dans sa tête ou si elle venait des corps dessiné dans la brume en face d’elle. Cette voix était à la fois douce et puissante laissant paraître un sentiment d’absolu infériorité à celui ou celle qui l’écoutait, cette voix disait clairement :

_ « Vient, et contemple les conséquences d’un choix que tu as fait alors qu’il ne t’appartenait pas. »
La voix gronda soudain :
_ « Regarde bien comment ta famille à subit ton acte et tires en les conséquences que tu trouveras bonnes. Cependant sache que maintenant ton acte devra être jugé et je serais le verdict. »

Nimara fut alors prise d’étranges frissons de peur lorsqu’elle vit les corps s’approcher lentement puis plus rapidement jusqu'à stopper net devant elle.
Elle put alors contempler son père qui avait le bras pendant d’un homme auquel on aurait arraché une épaule ainsi qu’une parti derrière le crâne qui était déchiqueté. Sa mère quant à elle avait le ventre ouvert et une jambe en moins bien qu’elle paraissait marcher mieux que jamais. Elle tenait dans ses bras sa petite sœur de treize ans et celle-ci n’avait qu’une petite ouverture dans la tête qui avait pourtant du lui être fatal. Finalement Nimara entendit bientôt la voix de sa mère bien que la personne en face d’elle dont elle n’arrivait pas à croire un seul instant l’identité ne bougea les lèvres, la voix dit alors :

_ « Comment a-tu osé nous faire ça, pour qui te prend tu »
La voix était dure et résonnait en elle une puissance que l’on voulait dissimulé, un échos se perdaient dans les fonds de la brume derrière Nimara.
_ « Tu va devoir retourner à la vie malgré tout et honorer notre mémoire pour la pérennité de notre âme, tu feras cela sans concessions. »

Cette remarque lui rappela les tournures des phrases qu’elle avait entendues étant jeune lorsque, avant que sa foi ne la quitte, elle allait encore à la messe ; cette pensé la fit sourire car elle se dit alors qu’elle avait raison et qu’aucun dieux ne pouvaient exister si ses parents étaient maintenant devant elle alors que leur place était dans un paradis quelconque ou plus simplement dans le lieux de leur choix.

C’est alors qu’elle entendit comme le bruissement d’un vent chaud et doux une voix légère et harmonieuse lui disant :
_ « Utilise ta foie en notre croyance,..., prend l’arme du cœur et débarrasse-toi du doute qui plane au-dessus de notre famille. »
Ce son résonna longtemps dans les tréfonds des pensées de Nimara, elle eut l’impression de suivre sa vie au travers des yeux de toutes les personnes qu’elle avait connues puis un son constant et pourtant indistinct au début la tira de s a torpeur .Elle fut surprise de sentir son torse se mouvoir sous les effets commun et pourtant étonnant pour elle de sa respiration, en effet la seule chose qui caractérisant finalement sa présence dans ce jardin plus qu’étrange fut à ses yeux le fait qu’il ne lui était plus nécessaire de respirer .

Après ces quelques moments de répit qui lui permirent de reprendre ses esprits elle se mit à observer ce qui l’entourait .
Elle était maintenant allongé sur le dos sur une banquette très inconfortable, tout autour d’elle était disposé des objets médicaux ainsi que diverses appareils de réanimation. Elle enleva le masque à oxygène qui la gênait et elle vit des fils qui oscillait doucement descendrent de ces appareils, c’est à ce moment qu’elle compris qu’elle était en mouvement, elle compris alors le temps de fermer les yeux qu’elle se trouvait dans une ambulance et qu’elle était bel et bien en vie.

Un homme leva alors des yeux d’un bleu/gris profond vers Nimara, comme si un miracle venait de se produire . Et en fait c’était bien un de cela dont il s’agissait, le corps de Nimara avait été transporté après que sa meilleur amie l’ait trouvé dans son bain. Sur le coup les secours avaient crut pouvoir la sauver mais une fois dans l’ambulance le diagnostic s’aggrava et elle avait perdu plus de sang qu’ils n’avaient pensé. Alors, malgré tous les efforts que cet homme a cotés d’elle avaient fait pour la sauver, son cœur avait arrêté de battre depuis déjà plusieurs minutes quant elle réouvrit les yeux. Elle se redressa alors doucement de ce brancard tout en reprenant conscience de tout son corps. Elle avait froid et elle tremblait, mais tout de suite le jeune homme à coté d’elle reprit ses esprits et les automatismes du secouriste reprirent le dessus. Il la couvrit avec une couverture et lui prit son poux avec dans les yeux une lueur qu’elle ne déchiffra pas sur l’instant mais il lui semblait pouvoir décelé en lui comme un grand soulagement car, elle le comprit alors, son âme avait été troublé profondément dès qu’il avait sortit son corps froid et agonisant de la baignoire remplit de sang .Les premier mots qui sortir de la bouche de Nimara furent hésitant :

« Co ..Comment m’avait-vous trouvé ? »
L’étonnement était parfaitement audible dans les sursauts de sa voix endolorie par de récentes larmes.
Elle reprit aussitôt :
« Comment vous vous appelez ? »
L’homme dit alors calmement :
« Je m’appelle Dany et vous pourrai remercier votre amie Cristina, c’est elle qui a appelé les secours lorsqu’elle vous a trouvé, et elle était très inquiète, à tort a ce que je vois.
Nimara comprit alors de suite que leur destin était lié malgré leur volonté, il lui avait sauvé la vie et cela avait crée des liens bien plus important que ceux que l’on peut tisser durant toute une simple vie d’homme. Soudain elle se rendit compte qu’elle ne pensait plus comme d’habitude, son esprit était plus rapide à l’entendement comme si elle avait une vision de ce que pensait celui qui était en face d’elle.

Elle comprit alors qu’en fait elle lisait dans l’esprit des gens avec une clarté et une précision anormale.
Cela la surprit sur le coup mais elle repensa soudain a cet étrange rêve qu’elle avait fait, mais cela lui paraissait malgré tout plus fort qu’un rêve, elle avait senti que quelque chose lui était arrivé mais elle ne comprit pas ce que s’était sur le moment.
Une fois que l’ambulance fut arrivé à l’hôpital Nimara descendit seul du brancard et marcha jusqu'à l’entrée des urgences cependant personne ne vînt vers elle tant elle n’avait rien d’une malade.

En effet son teint de visage s’était raffermit et on n’aurait pu penser une seconde qu’elle avait perdu la moitié de son sang une heure auparavant .De cela aussi Nimara pris conscience elle se dit qu’il fallait qu’elle soit seule car elle savait que tout ceci ne lui était pas arrivé pour rien. Elle revoyait ses parents et sa petite sœur Betty mort, face à elle, lui donnant des ordres insensés sur un ton que ses parents n’auraient jamais employé.

Elle laissât alors derrière elle Dany qui n’en revenait toujours pas d’une telle remise sur pied après l’état dans lequel il l’avait trouvé. Cependant il la laissa partir car il comprit que de toute manière son travail était finit et que rien même pas lui ne la retiendrait ici. Elle prit alors le premier taxi qui voulut bien s’arrêter à une heure aussi tardive. Lorsqu’elle fut enfin chez elle, elle alla s’asseoir sur la chaise en paille qui lui servait de fauteuil de luxe, elle pensa que les études coûtaient bien trop chère, elle prit une profonde inspiration puis elle se remémora les derniers événements de sa journée. La première chose qui retint son attention fût qu’elle ne savait en fait combien de temps son rêve avait durée et combien de temps s’était écoulé depuis la dernière fois ou elle avait été consciente. Puis son esprit se mit à tout passer en revue progressivement depuis son suicide jusqu'à l’hôpital, tant et si bien que le matin arriva avec une splendide aurore alors qu’elle était plus perplexe que jamais sur tous ces étranges rêves. Elle avait eu l’impression de dormir et de s’être reposé alors qu’elle était rester éveillé toute la nuit.
Elle se leva alors pour étiré son corps mince et élégant puis elle s’avança vers la fenêtre pour admirer cette belle journée d’automne qui s’annonçait. Elle se dit alors que rien ne l’obligeait pour l’instant a reprendre les cours, de toute façon la nouvelle avait déjà dût faire le tour de l’université et elle pensa qu’elle n’avait aucunement envie d’affronter les regards plein de compassion de ces pauvres adolescent, de plus elle était en bonne forme malgré les douleurs de ses poignés et personne n’aurait compris sa récupération si rapide. Finalement elle sortit pour prendre l’air et prit la direction du parc, là , elle s’assit pour profiter du soleil et réchauffer son corps qui était resté froid depuis la veille. Il lui sembla qu’elle se détendit pour la première fois depuis des années, elle avait maintenant chaud et rien dans ses pensée ne vînt perturbé sa paisible mélancolie, elle ferma les yeux. Puis, doucement, elle eut l’impression que le soleil se voilait, une nouvelle et désagréable sensation de froid s’empara d’elle, maintenant ses yeux derrière ses paupières ne percevaient plus la lumière du soleil et le froid glacial pénétrait insidieusement dans son dos tel de longues et tranchantes lames. Alors cette voix retentit comme un échos lointain mais se rapprochant et gagnant en intensité elle fût très vite lourde d’une terrible proximité.

Nimara la reconnue dès le premier son, c’était cette voix, exactement celle-là qui lui avait ordonné des choses incompréhensibles, cependant cette fois-ci la voix ne s’attarda pas, au grand étonnement de Nimara la rumeur passa en un échos lourd et pesant de murmure qu’elle ne comprit pas .D’un seul coup le soleil revint.

Timmy