Edwin ne
l’aurait jamais cru… Pourtant elle l’avait fait, en
dépit de toutes promesses… Comment avait-elle pu le trahir
comme ça ! Tous ses efforts pour la rendre heureuse, tous les
sacrifices qu’il avait fait pour elle, tout ça pour….
rien…
« Je te le promet mon amour ! Ne t’inquiète pas,
n’ai pas peur, je te le promet ! Je suis tellement bien avec toi
! » avait dit Sacha… et lui l’avait cru… Ces
mots raisonnent encore dans sa tête, il se souvient encore du
bonheur qu’il éprouvait lorsqu’elle lui répétait
ces paroles… Personne n’aurait pu prévoir cette trahison..
il s’était absenté toute une matinée…
mais il n’aurait pas du… Maintenant il le regrette amèrement…
Son visage si pur, son regard si intense, son sourire rayonnant, son
attitude gracieuse évoquant celle de l’Archange Gabriel…
tout cela désormais il ne le verrai plus… Elle n’avait
eu aucune raison de faire ça… du moins il ne souhaitait
pas essayer d’y voir un acte réfléchi…
Pourquoi !? Cette question lui revenait à chaque fois en plein
fouet, mais restait à chaque fois sans réponse…
Il avait pourtant bien vu le changement qui s’était effectué
depuis leur rencontre jusqu'à ce jour… Ce ne pouvait pas
être du bluff !!! Tous ces mots d’amour, ces caresses, ces
baisers… il n’avait pas pu se méprendre à
ce point ! Elle était devenue de plus en plus radieuse jour après
jour jusqu’à ce qu’elle en soit resplendissante.
Cela ne collait pas… Pourtant elle était là, devant
lui assise dans un coin de la pièce…
Cette question sans réponse continuait à lui marteler
les tempes et son désespoir finît par s’en mêler
le faisant fondre en sanglot. S’abandonnant à son désespoir,
il la maudit de tout son amour. Lorsque la marée de sa colère
reflua, le laissant s’échouer dans la lassitude et la détresse,
il releva ses yeux remplis de tristesse où s’échappait
un torrent de larmes.
Il se rendit compte à ce moment là que sa bien-aimée
tenait fermement dans le creux de sa main un morceau de papier. Il le
prit délicatement de la main gantelet de rouge de son amour et
le lu :
«
Excuse-moi mon amour, j’étais trop heureuse, il fallait
que cela cesse… »
Il détacha
ses yeux du message et posa son regard sur son amour. Son visage était
semblable à un linge de soie blanc ; fin et délicat. Dans
ses yeux pourtant clos résidait une petite lueur d’amour
imperceptible pour tous, que seul lui pouvait percevoir. Ses lèvres
fines et délicates étaient recouvertes d’un petit
sourire lui offrant, même dans le plus profond des sommeils, une
beauté inégalable…
Là s’arrêtait son chemin, pendant que celui d’Edwin
continuait dans le plus profond des désarrois…
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